L’ancien international et capitaine de l’équipe du Togo Emmanuel Adebayor, Via une vidéo publiée sur son compte Instagram, a annoncé lundi la fin de sa carrière professionnelle à l’âge de 39 ans.
La belle histoire d’Adebayor avait pris ses premiers contours à Lomé, la capitale togolaise. Le garçon, doué, n’avait pas tardé pas à intégrer le Centre de développement sportif de Lomé avant de débarquer à Metz où Albert Cartier l’avait lancé en Ligue 1 en 2001. C’est lors de la CAN 2002 au Mali, alors qu’il n’avait pas encore dix-huit ans, qu’il avait pris une autre envergure.
Face au Cameroun, il réalise un match éblouissant. Cette prestation et les félicitations qu’elle suscite lui feront prendre conscience de son énorme potentiel qu’il confirmera à Monaco (finaliste de la C1 en 2004), Arsenal, Manchester City, le Real Madrid, Tottenham ou Crystal Palace, et en participant à la Coupe du monde 2006.
Un parcours qui aurait pu s’arrêter bien plus tôt. Toute sa carrière, Adebayor sera hanté par les images de l’attaque du bus de la sélection du Togo, à Cabinda (Angola), le 8 janvier 2010, qui fit deux morts dans la délégation de son équipe nationale à l’aube de la CAN. En 2018, il avait par ailleurs confié avoir été victime de tentatives d’extorsion de la part de plusieurs membres de sa famille lorsqu’il évoluait encore à Metz.
Fin 2013, le joueur de Tottenham (alors âgé de 29 ans) lançait ce qui ressemblait à un appel au secours : « Je ne peux pas tomber plus bas. Si je vais plus bas, c’est que je suis mort », lâchait-il, désespéré, après avoir été écarté du groupe professionnel par André Villas-Boas et obligé de s’entraîner avec les moins de 21 ans des Spurs.
Le Togolais avait, deux mois plus tard, été relancé par Tim Sherwood. Il signera ensuite furtivement à Crystal Palace (2016) avant d’évoluer en Turquie (Istanbul Basaksehir, Kayserispor) jusqu’en 2019 et enfin au Paraguay (Club Olimpia). La ville de Lomé n’avait pas attendu la fin de sa carrière pour baptiser l’une de ses rues du nom d’Emmanuel Adebayor.