Les visites à répétition de dirigeants occidentaux trahissent une peur de se voir dépasser par l’émergence de nouveaux partenaires. À savoir la Chine, l’Inde et la Russie. D’une manière générale, les géants économiques eurasiens et orientaux se rapprochent en matière de coopération économique, ce qui pourrait à long terme bouleverser le système financier mondial, le pouvoir économique se déplaçant d’ouest en est.
Le président des Etats-Unis Joe Biden a dépêché au Gabon son représentant spécial, Dilawar Syed au Gabon alors que sa vice-présidente, Kamala Harris, a débuté dimanche 26 mars 2023, une tournée dans trois pays d’Afrique. Le but principal de la visite du représentant du locataire de la Maison-Blanche est d’explorer l’écosystème des affaires dans ce petit pays d’Afrique-Equatoriale riche en pétrole, bois, minerais et autres ressources afin de faciliter par la suite l’implantation des entreprises américaines dans le territoire gabonais.
Ce premier déplacement de la numéro 2 de la Maison Blanche en Afrique est tout sauf anodin, quand on voit les efforts inlassables du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui multiplie les déplacements en Afrique où il était encore la semaine dernière, plus précisément en Éthiopie et au Niger pour parler, entre autres, de paix, de développement et de sécurité. Une position qui tranche (en effet) avec celle de l’ancien locataire de la Maison Blanche. Donald Trump qui n’a jamais caché son désintérêt pour un continent qu’il a toujours considéré comme un conglomérat de »pays de merde ».
La présence de cette haute personnalité américaine en terre gabonaise, n’est pas un fait hasardeux. Il détermine un départ de l’application des décisions prises lors du sommet USA-Afrique tenu en décembre dernier dans la capitale fédérale des USA.
« Lors du sommet USA-Afrique, le président Joe Biden a décidé de focaliser son attention sur l’Afrique. Pour cette première visite, nous sommes venus voir comment amener plus d’entreprises américaines ici au Gabon », a expliqué l’émissaire du président américain.
Durant son séjour gabonais, Dilawar Syed a multiplié de réunions avec des membres du gouvernement dont le ministre du Pétrole et du gaz, Vincent de Paul Massassa.
Et aussi, a été mentionnée, une rencontre avec la Fédération des entreprises gabonaises (FEG) dans le but d’envisager des partenariats « win-win », qui signifie gagnant-gagnant entre les hommes d’affaires gabonais et les investisseurs américains qui pourront commencer à s’implanter au Gabon dans les prochaines années.