La présence du président gabonais Ali Bongo à la conférence des chefs d’États de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), a -t-elle tempéré le « mépris et le manque de considération » ressentis ici et là auprès de son peuple depuis l’annonce du deuil national par lui-même après le naufrage catastrophique de l’Esther Miracle comme s’insurgent les avis de plusieurs familles et activistes gabonais?
Ce vendredi 17 mars 2023 à Yaoundé, la capitale camerounaise, les dirigeants des pays de l’Afrique centrale vont débattre des réformes en cours, du financement de la communauté par une taxe ou encore des conclusions de la réflexion sur le franc CFA. C’est le premier sommet de l’institution en présentiel depuis 2019, en raison de la crise du Covid-19.
Au dernier jour du deuil national décrété par le Chef de l’exécutif gabonais, il s’envole aussitôt en début d’après-midi à Yaoundé au Cameroun pour assister à la conférence des chefs d’États de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), juste après l’annonce de ce voyage, une Gabonaise que nous avons rencontré ne cache pas sa déception et sa colère d’être lâché au cours d’une épreuve difficile que traverse le peuple gabonais.
« si le président Ali Bongo avait un amour propre pour son peuple, il devait se faire représenter par le premier ministre ou une autre personnalité du gouvernement gabonais pour témoigner de sa préoccupation. », s’est-elle fondue en larmes.
C’est triste de savoir et de comprendre que le titre de président qu’incarne Ali Bongo ne correspond pas profondément à son fond, s’insurge sur son mur Facebook, un activiste de la diaspora gabonaise de France.
Par ailleurs, il faut noter que conformément au principe de rotation par ordre alphabétique, c’est le centrafricain Faustin-Archange Touadéra qui devra succéder à son homologue camerounais, mais beaucoup de chefs d’Etat sont réticents, car la RCA est toujours sous embargo. En plus, le pays a récemment adopté le bitcoin comme monnaie officielle et a créé sa propre cryptomonnaie nommée Sango, alors que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) n’a pas encore élaboré une réglementation régionale sur les cryptos actifs, selon Jeune Afrique.