Durement heurtée par la récente crise sanitaire mondiale, l’économie gabonaise a montré des signes de stabilisation en 2021. Selon un rapport du Trésor public publié en juillet dernier, l’ensemble de ses comptes, à commencer par le solde budgétaire, devraient bénéficier pleinement en 2022 de la hausse des cours des matières premières.
En effet, la situation économique est restée difficile au Gabon en 2021 du fait de la pandémie de covid-19 et des mesures restrictives bridant l’activité des services. Ainsi, la croissance n’a pas rebondi en 2021 (prévision FMI de +1,5% après la baisse de -1,8% en 2020), malgré la hausse du cours des produits pétroliers et de l’industrie du bois. Les prix ont en revanche repris légèrement le chemin de la hausse (+ 2%, projections 2021, contre +1,3% en 2020) du fait de l’augmentation des prix du transport et des matières premières.
Pour le compte de l’année en cours, du fait de la dépendance aux cours du pétrole, les prévisions économiques restent conditionnées à l’évolution de la pandémie tant au niveau mondial qu’au niveau gabonais. Si le Gabon n’adopte pas de mesures restrictives additionnelles, alors 2022 pourrait être l’année de la reprise, avec une croissance prévue à +3,9 % par le FMI, soutenue par la hausse de la production de manganèse et de bois ainsi que par le rebond des exportations de pétrole, dont le cours s’est en outre fortement raffermi.
Enfin, seule ombre sur le tableau, une inflation galopante avec l’augmentation du coût de plusieurs produits de première nécessité. Dans une récente interview, Alain Claude Bilie By Nzé, Ministre d’État, porte-parole du gouvernement, a affirmé que si le gouvernement n’avait pas subventionné à coup de milliards de francs CFA plusieurs produits de première nécessité, le pays aurait connu une explosion sociale.