A son arrivée dans la capitale gabonaise mercredi en début de soirée, le président français Emmanuel Macron n’a fait non seulement aucune déclaration publique, mais a plutôt exhibé une attitude à double entente comme pour exprimer son doute sur l’évolution attendue de quelque chose qui lui est primordiale.
Jadis, sous le règne du président Omar Bongo, le Gabon était, la première destination africaine de chaque nouveau président français.
François Hollande qui a dirigé la France du 15 mai 2012 au 14 mai 2017 n’est pas venu. Emmanuel Macron, son successeur, n’a pas également effectué le déplacement durant son premier quinquennat. Cette absence a été interprété par l’opposition et même la société civile comme une bouderie de la France du pouvoir en place à Libreville régulièrement accusé de se maintenir au pouvoir par la fraude électorale.
Un mauvais signe qui donne une lecture profonde aux initiés et doit attirer l’attention collective est que, à l’arrivée d’Emmanuel Macron à Libreville, il a été accueilli à l’aéroport international Léon Mba par Alain Claude Bilie By Nze, le Premier ministre gabonais pendant que Ali Bongo lui-même était peinard installé dans les salon feutrés de son palais du bord de mer.
L’annonce du come-back ou de l’arrivée d’un président français au Gabon à quelques mois de la prochaine élection présidentielle est perçue par les adversaires du pouvoir de Libreville comme une opportunité pour le dirigeant français d’adouber le président gabonais, potentiel candidat à sa propre succession.