Telle est la question qu’il convient de se poser, tant l’affaire opposant le Groupe BGFI BANK au Me Alfred Bongo Ondimba prend des tournures inattendues à l’instar d’une série télévisée. Des rebondissements qui indiquent que l’affaire du milliard cinq cent millions disparu est loin de connaître son épilogue. Et ce, d’autant plus avec l’ordonnance « controversée » effectuée par l’entremise du juge Nadège Raïssa Matsanga Mombo du Tribunal de Commerce de Libreville.
En effet, après le mutisme surprenant de la Commission bancaire d’Afrique Centrale (COBAC) et du ministère de la Justice qui resteraient muets sur le dossier jusqu’à présent, force est de notifier l’autorisation incompréhensible du Tribunal de Commerce, qui a octroyé la possibilité au Fonds Gabonais d’Investissement Stratégique (FGIS) et à la société Gabon Investissement Limited (IBL) de saisir les avoirs de Me Alfred Bongo Ondimba auprès de plusieurs établissements financiers. Cela dans le but de récupérer des sommes déjà remboursées par l’étude du cabinet ABO à la suite de la disparition du milliard cinq millions des comptes de BGFI.
‹‹ Comment comprendre que quelqu’un qui a perçu une certaine somme d’argent au titre de remboursement de sommes dues se permette de commettre un gel des comptes de celui qui est pourtant la victime dans cette affaire?»Telle est l’interrogation majeure qui jonche les esprits du clan ABO qui fustige l’ordonnance du juge Matsanga Mombo du Tribunal de Commerce de Libreville.
Par ailleurs, Me EYUE, porte-voix de FGIS et IBL semble détourner le regard sur les neuf cents millions de FCFA reçus par son prédécesseur dans le cadre d’un premier remboursement effectué par ABO. Cette dernière ayant également reçu les 600 millions FCFA restants d’une transaction disparue de façon abracadabrantesque des comptes de la BGFIBANK. Et que dire de la volte-face du juge Matsanga qui a pourtant donné raison au camp ABO, avant d’ordonner par la suite le gel de ses comptes.
Que cache les multiples imbroglios de cette affaire ? Pourquoi ce silence du Trésor public, du ministère de la Justice, de la COBAC et de la BGFIBANK sur la disparition du montant versé dans le cadre du dossier Tropical HOLDING? Une cabale organisée est-elle dirigée à l’endroit du Me ABO? Voilà autant de questions qui méritent des réponses tant la fiabilité du système financier et judiciaire gabonais en dépendent…