La fragile embellie de l’économie vantée par Ali Bongo lors de l’annonce officielle de sa candidature n’a pas suffi à améliorer les conditions de vie de l’immense majorité de la population. Après quatorze ans d’une effroyable récession qui a vu le produit intérieur brut du pays perdre près de 90 % de sa valeur.
Au Gabon, les conditions de vie de la population restent difficiles sur l’ensemble du territoire national, en dépit d’un taux de chômage très élevé et une économie très fragilisé par les détournement massifs des fonds publics. Les manifestations s’enchaînent dans les quelques sociétés résistantes, pour réclamer de meilleurs salaires, alors que l’opposition n’apparaît pas comme une alternative crédible.
Le gouvernement de Alain-Claude Bilie By-Nze et l’opposition ont les yeux rivés sur l’élection présidentielle qui aura lieu dans deux semaines. Une partie de la population jonche les bords des rues gabonaises à la conquête des meilleures conditions de vie.
Depuis plusieurs mois, instituteurs et professeurs, infirmiers, fonctionnaires et retraités manifestent pour réclamer de meilleurs salaires. Alors que s’engage la campagne électorale, les sondages de notre rédaction confirment la forte dépolitisation de l’électorat et le discrédit des politiques, qu’elles soient « pédégiste » ou « anti- pédégiste ».