Le les avancées considérables vantées par le président gabonais Ali Bong dans tous les secteurs d’activités lors de l’annonce officielle de sa candidature à Libreville, sont malheureusement foulées aux pieds des femmes-mères de la province de l’Ogooué-Ivindo.
Voici une impopularité qui alimente une crise socio-politique majeure comme rarement vue sous la piteuse gouvernance d’Ali Bongo Ondimba. Les signaux sont là : son refus de dialoguer avec les forces vives de la nation, sa persistance à engager le pays dans un chaos électoral le plus absolu, l’absence de débat sur un sujet sensible touchant aux convictions profondes des citoyens.
Ali Bongo ne fait qu’attiser la colère en restant englué dans le piège qu’il a lui-même dessiné. Il n’y a que lui pour s’en extirper, mais il a rejeté les voies et moyens qui s’offraient favorablement à lui : l’organisation d’un dialogue national inclusif, pour apaiser la colère citoyenne généralisée après le coup de force de 2016 était très importe; ne plus se porter candidat à la présidentielle pour raison de santé afin de sécuriser les mesures démocratiques; le changement de gouvernement, pour impulser une autre politique.
En tentant de décrypter son état d’esprit ces derniers jours, certains analystes politiques gabonais estiment que ce président est représentatif de « ces élites économiques de plus en plus convaincues que la démocratie n’est acceptable que sans le peuple ».
La détermination d’Ali Bongo à imposer des décisions tyranniques alors qu’il ne dispose que d’une majorité affaiblit par l’impopularité pourrait pousser le pays vers une dérive inévitable.
Il le sait, il le voit, mais il n’en a cure. C’est normal, puisque gouverner contre le peuple est devenu le nouveau principe politique d’un pays dirigé à 90% par la légion étrangère.
