Décidément le Gabon est une République des girouettes politiques. Famine, larbinisme, traîtrise ou simplement manque de vision politique? Seul l’avenir apportera une réponse à cette interrogation.
Après avoir joué les rebelles sans ambition en 2016, Léon-Paul Ngoulakia vient de démissionner officiellement du parti d’opposition « Les Démocrates » de Guy Nzouba-Ndama, sans donner les véritables raisons de cette claquette. La principale raison est qu’il a déjà fait son retour au Parti démocratique gabonais (PDG), depuis bien avant de déclarer officiellement sa démission de la formation politique de Guy Nzouba-Ndama.
L’opinion publique ne s’interroge plus trop sur ce genre de comportement très mesquin car, on en a vu un de plus surtout à l’approche des échéances électorales.
Voici un caméléon, comme René Ndemezo Obiang, Léon-Paul Ngoulakia incarne alors un technicien de la politique ou un professionnel de l’administration dont la vocation consiste à faire marcher la chose publique au-delà des opinions ou des contingences politiques.
Alimentant les formes les plus radicales, et simplistes, de réaction « tous pourris », contre un personnel politique dont la nature profonde serait la versatilité, l’opportunisme et l’inconstance, le politique gabonais met sans doute le peuple en danger.
Sans commentaire, il faut désormais reconnaître qu’au Gabon, il existe un groupuscule de « caméléons» qui se sont imposés comme des éléments incontournables du discours politique.
Ne nous y trompons pas, si le peuple gabonais lui-même ne prend pas la rue pour mettre un terme à ce phénomène, afin de mettre à jour les raisons cachées des « trahisons » individuelles et collectives, il ne lui restera désormais que ses yeux pour pleurer.