Le premier parti gabonais de l’opposition radicale l’Union nationale (UN), a procédé le week-end écoulé à l’investiture de son candidat à la prochaine élection présidentielle qui se tiendra au Gabon dans moins de trois mois si le chronogramme du calendrier électoral est respecté par le ministère de l’intérieur.
C’était lors du 2ème congrès extraordinaire organisé le samedi 20 mai 2023 dernier à Oyem dans la province du Woleu-Ntem, en présence des délégations provinciales venues des quatre coins du pays, et des leaders des autres partis amis, que la présidente de l’UN, Paulette Missambo a été officiellement élue candidate à l’élection présidentielle qui va se tenir cette année au Gabon.
En effet, dans l’histoire politique du Gabon, c’est le premier congrès national organisé hors de la capitale politique de ce pays de l’Afrique centrale de moins de 3 millions d’habitants.
Après avoir félicité les membres de son parti et autres invités qui ont fait un difficile déplacement dans le nord du Gabon, l’enseignante de formation a prononcé un discours afin d’exhiber la vision de sa formation politique. « Comme les autres formations politiques, l’Union nationale doit effectivement répondre à la question de savoir, si nous présentons un candidat à l’élection présidentielle à venir. Je sais que vous y penser, nombreux au sein de l’Union nationale et en dehors, m’ont sollicité pour être candidate. Vous m’avez élu à la tête de l’Union nationale à un moment où notre pays traverse la plus grande crise de son histoire. Une crise multiformes : politique, économique, sociale voire identitaire », indique avec une sérénité imperturbable, Paulette Missambo.
Aussi, il faut reconnaitre que depuis sa création, cette formation politique de l’interposition a toujours fait le devoir de porter haut et fort, les attentes des Gabonais.
« De même, l’Union nationale a toujours été à l’initiative des actions de rassemblement de l’opposition. En avril 2023, nous avons initié la création d’Aternance 2023 pour agir ensemble, dans le combat pour la transparence électorale et la constitution des listes consensuelles pour les différentes élections législatives, locales, et même pourquoi pas parvenir à une candidature unique pour la présidentielle », poursuit-elle.
Par ailleurs, si l’on se réfère aux faits d’actualité récente, il faut noter que après les émeutes de 2016 qui ont débouché sur de pertes enormes en vies humaines, le peuple gabonaise n’a pas trop changé sa position de protestation pour réclamer « la victoire volée de de Jean Ping, le principal opposant à Ali Bongo: » la légitimité du président gabonais Ali Bono est de plus en plus mise en cause. » Aux dernières campagnes présidentielles le scénario s’est répèté : les candidats les plus radicaux semblent éprouver des difficultés croissantes à se rassurer de notions de transparence et dénoncent à chaque fois un déni de démocratie.