Les débats organisés deux jours durant à Libreville sur la vie chère, par l’actuel premier ministre gabonais Alain Claude Bilie-By-Nze, ne représentent qu’un bal de plaisantins selon l’ancien premier ministre d’Ali Bongo. Déterminé et pétri d’une large connaissance en la matière, et au vu de son expérience d’économiste de formation, Raymond Ndong Sima, candidat à la prochaine présidentielle prévue dans trois mois, a profité lors d’une causerie à Lambaréné le week-end dernier, de mettre au profit des populations, les pistes de résolution pour lutter contre ce phénomène qui augmente le taux de mendicité dans le pays.
Chemise blanche et jeans bleu sur chaussures bleues, Raymond Ndong Sima a professionnellement entretenu les Migovéens sur la réelle démarche à suivre si le gouvernement est véritablement déterminé à lutter contre la vie chère au Gabon.
» Vous avez encore eu une plaisanterie faite à Libreville la semaine écoulée. Je suis un économiste, et il n’y a qu’une seule façon de lutter contre la vie chère : c’est de produire car, c’est en produisant que les prix pourront baisser. Vous ne pouvez pas faire baisser les prix de ce que vous ne produisez pas. C’est de la démagogie, une farce politique parce qu’on est à trois mois de l’élection présidentielle. Pour baisser les prix, il faut augmenter la production. », a -t-il éclairé au public.
Le candidat indépendant n’a pas manqué de préciser que pour lutter contre ce phénomène qui fait de catastrophes dans nombreuses familles gabonaises, il faut produire beaucoup et pour cela, on doit consacrer assez de temps au projet. Quel que soit le rafistolage utilisé par le gouvernement, rien ne pourra être bien fait si la production ne passe pas dans un premier temps.
» Commençons par ce qu’il y a de nécessaire et très logique à notre évolution : la vie! Lorsqu’un enfant nait, il a besoin de médicaments et lorsque nous ne produisons pas, comment allons-nous faire pour baisser leurs prix, ce n’est pas possible et dire le contraire, c’est mentir au gens. », s’est-il insurgé.
Prise en sandwich par moult réactions de l’opposition d’internautes gabonais , les assises de Bilie-By-Nze sur la vie chère représentent un premier plus gros échec de son bilan à la primature.