L’ancien premier ministre d’Ali Bongo a tenu, samedi 08 avril 2023, malgré les soubresauts de boycottage de ses détracteurs, sa causerie politique au quartier Cocotier dans le premier arrondissement de Libreville. Un temps fort passé dans ce bastion frondeur, parmi les tournées politiques du candidat, qui souhaite séduire les nombreux abstentionnistes du pays.
Le ciel, le soleil, la mer et Raymond Ndong Sima, le candidat à l’élection présidentielle de cette année, s’est offert, samedi une carte géographique de Cocotier pour sa première rencontre dans un milieu réputée comme dangereux pour les politiciens de tous bords.
Le candidat indépendant a pris la parole peu après 16 h 15. Rapidement, il s’est adressé aux électeurs de ce quartier, vivier de voix indispensables à l’approche des élections générales de l’année 2023.
« Mon projet permet de réconcilier au lieu de diviser », a-t-il assuré devant plusieurs de ses partisans, incitant les populations d’aller s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de pouvoir battre le Parti démocratique gabonais (PDG), au prochain scrutin présidentiel.
«La mobilisation politique organisée peut permettre, peut-être, à notre société de sortir de la crise». Par contre, a-t-il dit, «l’absence d’une telle mobilisation c’est la certitude que le cercle vicieux dans lequel nous nous trouvons ne fera que s’aggraver».
Candidat déclaré à l’élection présidentielle d’août 2023, Raymond Ndong Sima, a entamé depuis peu, sa précampagne de proximité dans les différents quartier de la capitale gabonaise.
Par ailleurs, il faut retenir que les observateurs européens de l’élection présidentielle d’août 2016 au Gabon avaient déploré les défaillances de la Commission électorale nationale indépendante dans la maîtrise de la logistique et de l’administration du scrutin. Le désordre qui a suivi a ouvert la porte à de multiples irrégularités et des fraudes, provoquant des violences et jetant un discrédit sur ces élections.
Depuis 2009, au Gabon le taux de participation est descendu à moins de 50 %. Le retrait de beaucoup est motivé par la désillusion face au vagabondage politique. D’aucuns affirment que « la démocratie ne sert à rien, car elle n’a aucun effet sur le quotidien des citoyens. Nombreux parmi ceux qui ont voté en 2016 n’ont choisi ni la compétence, ni l’expérience. »