« We made it », ‘Nous y sommes arrivés’, ce sont sur ces mots que le président de la République, Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a officialisé le 25 juin dernier l’adhésion du Gabon au ‘Commonwealth’, acronyme désignant une organisation intergouvernementale de 56 États membres dont la majorité sont des anciens territoires de l’empire Britannique.
Un tournant historique pour ce pays d’Afrique Équatoriale ancré dans la francophonie depuis son accession à l’indépendance en 1960.
L’ annonce a par la suite suscité de vives polémiques au sein de la classe politique, notamment sur les mécanismes de la candidature du pays, qui a été promptement mené par le numéro 1 Gabonais en personne.
Pour plusieurs observateurs dont des membres de l’opposition, Cette adhésion illustre une défaillance du système décisionnel au Gabon, et un danger pour la démocratie.
Après avoir durant de long mois plébiscité des démarches auprès de Londres, le Gabon a finalement obtenu son adhésion à une des plus vieilles organisations intergouvernementales au monde. Un actif dont le numéro 1 Gabonais s’est félicité d’avoir obtenu.
« We made It » a lancé le numéro 1 Gabonais, Ali BONGO ONDIMBA durant son allocution.
Cependant, pour de nombreux Gabonais l’adhésion du pays au Commonwealth pourrait faire office d’éléphant blanc. Ces derniers ont déclaré que l’appartenance à l’organisation intergouvernementale n’est pas synonyme d’une garantie de développement. Par ailleurs, pour Etienne Francky Meba Ondo, personnalité publique et Vice-Président de la formation politique Réagir Gabon. Cette nouvelle adhésion constituerait une faillite du système décisionnel Gabonais auquel il faudrait y remédier.
« Nous pensons qu’il sera demain opportun de préciser dans la constitution les matières et les domaines qui doivent faire appel au référendum. Afin qu’un seul individu n’engage plus jamais notre destin commun sans nous consulter«
a déclaré le membre de l’opposition sur sa page Facebook.
Enfin, le Porte-Parole du Président de la République Jessye Ella Ekogha a rappelé durant un point de Presse il y a quelques jours qu’il est erroné de réduire l’adhésion du Gabon au Commonwealth à une bouderie vis-à-vis de France, tel que l’ont indiqué plusieurs internautes.
Alors que les détails et changements structurels que doivent entraîner l’adhésion du Gabon au Commonwealth n’ont pas encore été révélés à ce jour, l’allocution du 25 juin dernier du continue d’alimenter le débat national et de multiples spéculations au sein de la société gabonaise.